Stop aux jets d’ordures par les fenêtres : Colombes Habitat Public mobilise les locataires
Jet d'ordures par les fenêtres : les habitants disent STOP
Ce jeudi 12 juin, au pied de la tour Grèves 1 à Colombes, une agitation inhabituelle attire les regards. Barnums colorés, jeunes en gilet fluo, bacs de tri et jeux de cartes : une opération de sensibilisation orchestrée par Colombes Habitat Public vient de démarrer. L'objectif ? Lutter contre un fléau qui mine le quotidien des habitants : les jets d'ordures par les fenêtres.
« On voit passer de tout : des canettes, des mégots, des serviettes hygiéniques… Une fois, c'est même une boule métallique qui a failli tuer quelqu'un », s'indigne Alice, de l'amicale des locataires.
« On a peur pour nos enfants »
Jeannine Moncelet, présidente de l'association Mieux Vivre aux Grèves 1, confirme : « On reçoit des salades, du pain, des papiers, même des préservatifs ! ». Une mère de famille s'approche : « Cela fait venir les cafards, les pigeons, et surtout les rats ». Elle nous montre des vidéos prises sur son téléphone quelques jours plus tôt. « Et pourtant, il y a des poubelles encastrées dehors. Il y a tout ce qu'il faut pour que ça se passe bien ». Une voisine ajoute : « On craint surtout pour nos enfants. Un jour, un mégot est tombé sur la tête d'un petit. Imaginez si ça avait été une bouteille en verre ».

Ecouter et partager
De retour du travail ou de l'école, les habitants sont nombreux à venir témoigner d'une situation qui s'aggrave. Aux côtés des personnels de Colombes Habitat Public, les jeunes en insertion du club de prévention Les Quatre Chemins, fraîchement formés par l'OPH lors de sessions de mise en situation, jouent le jeu, discutent, questionnent. « Ils ont été préparés à adopter un ton pédagogique, à être dans l'écoute, pas dans la leçon de morale », explique Hassina, éducatrice spécialisée.
Un flyer conçu par l'Office est distribué. Simple, pédagogique, visuel, il alerte sur les risques multiples (blessures, incendies, prolifération de nuisibles) mais aussi sur le coût de ces incivilités : 2 millions d'euros en 2024 pour le bailleur. « C'est de l'argent jeté par les fenêtres », déplore Cheikh Marone, chargé de développement urbain et social à Colombes Habitat Public. « Des sommes qui pourraient servir à rénover, à améliorer le cadre de vie ».
Le stand de l'association PikPik Environnement attire petits et grands. On y joue à classer des déchets dans les bons bacs (plastique, verre, compost…) et à distinguer les incivilités des gestes responsables. Une mère espère, en regardant ses enfants jouer : « Peut-être qu'eux feront mieux plus tard ».

Sensibiliser et sanctionner
Un passant, excédé, appelle à toucher au portefeuille, en distribuant des amendes, pour vraiment enrayer le phénomène. « Mais comment identifier les fautifs ? ». A côté, un père de famille suggère de marteler pour éveiller les consciences : « Il faut dire aux gens concrètement ce que ça coûte, dans leur immeuble, pour qu'ils réalisent la gravité de leurs actes ».
« Le propre, aussi, peut être contagieux »
Un petit groupe de voisines raconte avoir récemment improvisé une opération de porte-à-porte dans l'immeuble, pour tenter de mobiliser chacun. Le responsable du pôle gardien pointe quant à lui un cercle vicieux : « Le sale appelle le sale. Un résident qui voit des mégots partout par terre se dit que ça ne changera pas grand-chose d'y ajouter le sien. Mais le propre, aussi, peut être contagieux. Quand tout est impeccable, on a plus de scrupules ».
L'opération se poursuit jusqu'au 20 juin 2025 dans les résidences de Colombes habitat Public. Un questionnaire suivra dans le courant de l'été, pour sonder les habitants sur l'efficacité de la démarche.

Ce jeudi 12 juin, au pied de la tour Grèves 1 à Colombes, une agitation inhabituelle attire les regards. Barnums colorés, jeunes en gilet fluo, bacs de tri et jeux de cartes : une opération de sensibilisation orchestrée par Colombes Habitat Public vient de démarrer. L'objectif ? Lutter contre un fléau qui mine le quotidien des habitants : les jets d'ordures par les fenêtres.
« On voit passer de tout : des canettes, des mégots, des serviettes hygiéniques… Une fois, c'est même une boule métallique qui a failli tuer quelqu'un », s'indigne Alice, de l'amicale des locataires.
« On a peur pour nos enfants »
Jeannine Moncelet, présidente de l'association Mieux Vivre aux Grèves 1, confirme : « On reçoit des salades, du pain, des papiers, même des préservatifs ! ». Une mère de famille s'approche : « Cela fait venir les cafards, les pigeons, et surtout les rats ». Elle nous montre des vidéos prises sur son téléphone quelques jours plus tôt. « Et pourtant, il y a des poubelles encastrées dehors. Il y a tout ce qu'il faut pour que ça se passe bien ». Une voisine ajoute : « On craint surtout pour nos enfants. Un jour, un mégot est tombé sur la tête d'un petit. Imaginez si ça avait été une bouteille en verre ».

Ecouter et partager
De retour du travail ou de l'école, les habitants sont nombreux à venir témoigner d'une situation qui s'aggrave. Aux côtés des personnels de Colombes Habitat Public, les jeunes en insertion du club de prévention Les Quatre Chemins, fraîchement formés par l'OPH lors de sessions de mise en situation, jouent le jeu, discutent, questionnent. « Ils ont été préparés à adopter un ton pédagogique, à être dans l'écoute, pas dans la leçon de morale », explique Hassina, éducatrice spécialisée.
Un flyer conçu par l'Office est distribué. Simple, pédagogique, visuel, il alerte sur les risques multiples (blessures, incendies, prolifération de nuisibles) mais aussi sur le coût de ces incivilités : 2 millions d'euros en 2024 pour le bailleur. « C'est de l'argent jeté par les fenêtres », déplore Cheikh Marone, chargé de développement urbain et social à Colombes Habitat Public. « Des sommes qui pourraient servir à rénover, à améliorer le cadre de vie ».
Le stand de l'association PikPik Environnement attire petits et grands. On y joue à classer des déchets dans les bons bacs (plastique, verre, compost…) et à distinguer les incivilités des gestes responsables. Une mère espère, en regardant ses enfants jouer : « Peut-être qu'eux feront mieux plus tard ».

Sensibiliser et sanctionner
Un passant, excédé, appelle à toucher au portefeuille, en distribuant des amendes, pour vraiment enrayer le phénomène. « Mais comment identifier les fautifs ? ». A côté, un père de famille suggère de marteler pour éveiller les consciences : « Il faut dire aux gens concrètement ce que ça coûte, dans leur immeuble, pour qu'ils réalisent la gravité de leurs actes ».
« Le propre, aussi, peut être contagieux »
Un petit groupe de voisines raconte avoir récemment improvisé une opération de porte-à-porte dans l'immeuble, pour tenter de mobiliser chacun. Le responsable du pôle gardien pointe quant à lui un cercle vicieux : « Le sale appelle le sale. Un résident qui voit des mégots partout par terre se dit que ça ne changera pas grand-chose d'y ajouter le sien. Mais le propre, aussi, peut être contagieux. Quand tout est impeccable, on a plus de scrupules ».
L'opération se poursuit jusqu'au 20 juin 2025 dans les résidences de Colombes habitat Public. Un questionnaire suivra dans le courant de l'été, pour sonder les habitants sur l'efficacité de la démarche.
